Et la vie est apparue en moi (Premier trimestre de grossesse)

1. La petite coccinelle dans la chambre 

Et c’est le 2 décembre 2020 que j’ai su que je portais la vie. Quel moment… Après quelques jours de doutes sur une potentielle grossesse et la présence d’une petite coccinelle dans notre chambre au beau milieu du mois de novembre (je suis le genre à voir des signes partout), le test, ou plutôt les tests se sont avérés positifs. Quels ont été ces fameux doutes ? Tout d’abord l’intuition. Elle m’a frappée en plein visage. À plusieurs reprises, j’ai été envahie d’une sensation inédite de bonheur inexplicable. Une sorte de légèreté inouïe de quelques secondes qui m’a touchée en plein cœur. Puis, à l’approche de mes règles (je suis réglée comme une pendule) je n’ai pas eu ces foutus symptômes pré-menstruels. Exit les migraines ophtalmiques et les boutons sur les tempes. Rien, nada. La veille de mes règles, mon ventre était si dur que je commençais vraiment à me dire « ok c’est très étrange ça… ». Et puis le jour-j pas une goutte de sang à l’horizon. Ayant eu une ovulation tardive je me suis dit que mes règles allaient finir par arriver plus tard que prévu. Mais plus impatiente que jamais, j’ai finalement opté pour un test de grossesse, dès le lendemain matin…

Et me voilà sur mes toilettes à me dire que tout pourrait désormais changer… Enfin, dans 5 petites minutes… Baptiste, ultra investi dans tout et également porteur d’une intuition, était lui aussi impatient d’apprendre le résultat, alors qu’une formation de travail en visioconférence était sur le point de débuter. Une fois sortie des toilettes, j’ai déposé le test sur la commode de l’entrée et nous avons attendu quelques minutes, tous deux les yeux rivés sur le test. Résultat ? Rien. Forcément déçu, Baptiste est retourné devant son ordi, tandis que je me suis consacrée à une autre activité. Seulement, ayant toujours en moi une petite lueur d’espoir, je me suis de nouveau penchée sur le test, plus de 5 minutes après. Et là, une légère barre m’est apparue. Mais quand je vous dis légère, c’est réellement très légère. Je me suis donc précipitée, test en mains, vers Baptiste, dont la formation en visio venait de commencer. Obligé de rester impassible devant sa caméra et surpris par cette barre quasi-invisible, il m’est alors apparu envahi d’une joie contenue, mais pleine d’enthousiasme. Pour être davantage fixée, j’ai accouru à la pharmacie pour me procurer un test digital sur les conseils de ma copine Laura (qui pourrait complètement présenter l’émission “La Maison des Maternelles” sur France 5). Seulement, pour tout vous dire, je n’avais absolument plus envie de faire pipi à ce moment-là. À ma grande surprise, le test a tout de même affiché « Enceinte : 1-2 semaines », malgré les quelques gouttes tombées dessus (je détaille bien hein ?!). Et là, ce fut l’explosion de joie et de larmes. Je me suis précipitée vers Baptiste, complètement impatient et plus frustré que jamais d’être bloqué devant sa visio. « Ça y est, on va avoir un bébé ! ». Un grand sourire est apparu sur son visage. En y repensant, c’était très mignon parce que pour garder la face devant sa caméra, il n’a cessé de mettre ses mains devant lui pour cacher ses réactions et faire comme si de rien n’était. Mais en réalité, de l’autre côté de l’écran, il y avait bien de la lumière dans ses yeux et il m’apparaissait encore plus beau que d’habitude. Quel moment inoubliable…

Ce qui fut complètement dingue quand j’y pense, c’est le petit message de Mathilde, ma coiffeuse et amie, la veille de ce fameux 2 décembre : «  Coucou ma douce j’espère que tu vas bien ! J’ai rêvé cette nuit que tu venais dans ma maison de campagne et que tu m’annonçais que tu étais enceinte ! »… Incroyable, j’en frissonne encore.

C’est la folie… Je suis enceinte mais je ne réalise pas du tout. Les premiers jours avec Baptiste, nous sommes passés par toutes les émotions : la joie, la peur de s’exciter trop tôt, l’euphorie, l’émerveillement, la conscience que tout reste fragile à ce moment-là … Bref, un peu un mic mac de tout, mais surtout beaucoup de bonheur.

Suite à cette belle nouvelle, je suis allée chez mon médecin de famille qui m’a fait commencer l’acide folique (un peu tard, mais mieux vaut tard que jamais) et prescrit toutes les prises de sang à faire pour voir si j’étais immunisée contre la Toxoplasmose. Résultat ? Malgré tous les chats que j’ai pu avoir dans ma vie, je n’étais malheureusement pas immunisée contre la toxo. Pour le reste, tous mes examens se sont avérés très très bons !

Question nausée, j’ai eu la vraie première le 10 décembre, en sortant de la douche. Ça m’a prise d’un coup et c’était …surprenant ! D’ailleurs, les nausées ont clairement fait la loi à n’importe quel moment de la journée, pendant un long mois. Ce n’était pas facile du tout et encore moins le 24 décembre… Heureusement, mon amie pharmacienne Marion m’a conseillé d’acheter « Maternov » (gélule végétale à base de gingembre) pour apaiser cette désagréable sensation de se traîner une gastro 24h/24. Résultat ? Ces gélules ont fort heureusement sauvé mon 25 décembre et tous les jours qui ont suivi ! Merci ma Marion !

Une fois cette période délicate de nausées passée, l’appétit a clairement fait un retour fracassant ! J’avais toujours faim, mais quand je vous dis faim… Je crois que j’aurais pu manger un poulet rôti entier, matin / midi / soir (avec des petites pommes de terre). C’est finalement deux semaines plus tard que mes fringales se sont calmées. Je suis revenue à mon « état normal » fin janvier. Tout allait désormais pour le mieux même si mes hormones me jouaient encore et toujours des tours (les larmes hormonales… Vous savez ces pleurs complètement disproportionnés et incompréhensibles…). Le bébé s’est avéré en forme, le test de la trisomie 21 est ressorti excellent (1/10 000) et je commençais à me sentir plus légère (sauf dans mes jeans). Le deuxième trimestre pouvait enfin commencer !

2. L’annonce aux proches

Et non, nous n’avons pas attendu la fin du premier trimestre pour l’annoncer à nos proches. Notre famille, quelques amis et pour ma part des copines d’Instagram, déjà mamans ou non, ont rapidement été dans la confidence (merci à ces dernières pour leurs précieux conseils : « si tu as la moindre question, même ultra intime, je suis là. »). Même si nous sommes un brin superstitieux (surtout moi) et que nous ne voulions pas nous emballer trop vite, nous savions que nous aurions eu besoin de soutien en cas de mauvaise nouvelle avant la fin des fameux trois premiers mois. Pour l’annoncer, nous avons pris un malin plaisir à trouver des petits stratagèmes qui sont parvenus à faire couler beaucoup de larmes de joie. Nous avons bien évidemment pensé aux souvenirs en nous disant qu’il s’agissait là des premiers moments importants de la grossesse et avons donc tout filmé. Après une année 2020 épuisante et anxiogène, je crois que nos proches avaient bien besoin d’apprendre cette jolie nouvelle. Très surpris, fiers et émus, nos parents sont désormais tout aussi excités que nous à l’idée d’accueillir bientôt un bébé. Je sens que l’on va passer de merveilleux moments en famille et avec nos amis.

3. Par qui je suis suivie et les échographies

Pour cette grossesse, je suis suivie par mon médecin de famille, un sage-femme qui s’occupe de mes échographies et une sage-femme que nous allons prochainement rencontrer pour tout ce qui est de l’entretien prénatal et de pleins d’autres choses que j’ignore sûrement encore. Je n’ai pas opté pour un/une gynécologue car le cabinet de mes sages-femmes se trouve par chance à 5min à pieds de la maison.

Passons aux échographies. Je pense avoir fait une ou deux fausses couches il y a quelques années (sous pilule). Lorsque j’en ai parlé à mon sage-femme lors de notre première prise de contact, il m’a proposé de faire une échographie de datation. J’ai donc passé cette première écho le 18 décembre, où nous avons simplement découvert une minuscule petite chose, dans un tout petit sac gestationnel. S’il était bien trop tôt pour voir une activité cardiaque, un embryon était déjà bien présent. Mon sage-femme m’a donc proposé de revenir le 5 janvier à 7h40 du matin, où nous avons pu apercevoir pour la première fois son petit coeur battre et constater qu’il avait déjà bien grandi. Un vrai bonheur. Je ne saurais pas trop décrire ce que j’ai ressenti quand j’ai vu ce petit coeur clignoter mais c’était très émouvant. Je me suis encore plus rendue compte que je portais la vie.

Puis, la première échographie (la T1) est arrivée. Nous étions fin janvier et après avoir compté les jours, nous avons enfin pu voir apparaître à l’écran un véritable petit bébé. Après l’avoir vu danser comme Beyoncé, nous avons découvert son profil parfait et son nez beaucoup trop mignon… Olala les larmes coulaient toutes seules sur mes joues… Et puis, elles ont redoublé sur mon visage quand nous avons entendu son coeur battre la chamade. C’était beau, c’était si vrai. Cette petite chose faisait la fête et semblait ravie que l’on l’observe. Quel moment merveilleux. Je n’oublierai jamais cet instant avec Baptiste qui me tenait fort fort la main.

Depuis, mon ventre ne cesse de s’arrondir et nous voilà de nouveau impatients de retrouver notre petit bébé pour la deuxième échographie (la T2). C’est début avril que nous découvrirons enfin son petit secret bien gardé (je suis certaine que c’est un baby boy, mais Baptiste imagine une petite fille) !

J’espère que vous avez pris plaisir à lire ce premier bilan. À l’heure où je publie cet article, mon deuxième trimestre est déjà bien avancé et il me tarde de vous le raconter ici.

Je vous embrasse x

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